Nobuo Sekine (1942-2019) était une figure centrale du mouvement Mono-Ha (1968-1975), littéralement « école des choses », avec Jiro Takamatsu et Lee Ufan avec lesquels Sekine était proche. Ils décrivaient leurs œuvres comme des matières et objets naturels non altérés, considérés non pas comme des matériaux mais en eux-mêmes significatifs et autonomes.
Les discussions portaient sur la façon de transcender le modernisme occidental en mettant fin à la représentation, un réexamen de la culture autochtone comme moyen d’attirer l’attention sur la matérialité des «choses» et les limites de la créativité.
Son œuvre Phase --- Mother Earth (1968), une sculpture monumentale intégrée dans un paysage, consistait en un trou cylindrique de 3 mètres de profondeur avec un cylindre de même dimension à côté d’elle, est considérée comme une œuvre majeure de l’histoire de l’art contemporain japonais.
En 1970, il a représenté le Japon à la Biennale de Venise avec Phase of nothingness, une pierre posée sur une colonne miroitante, dont un exemple est présent au Musée d’art moderne de Louisiane, au parc de sculptures de Humlebaek. Le musée de Louisiane montre dans son parc une sculpture des Phase of nothingness comme faisant partie de sa collection permanente pour laquelle nous montrons un modèle et un croquis.
En 1973, il a fondé l’Environmental Art Studio, qui se concentrait sur l’art public. Les croquis rendent compte de cette pratique consistant à sculpter directement dans la pierre et les arbres.
En 1978, l’exposition Nobuo Sekine: Skulptor a voyagé jusqu’à la Kunsthalle de Düsseldorf, en Allemagne; le Musée d’art de Louisiane, à Humlebæk au Danemark, le Musée Kröller-Müller, à Otterlo, aux Pays-Bas et le Centre d’art Henie-Onstad, à Høvikodden, en Norvège.
Nous nous concentrons sur les œuvres des années 1970 qui ont rarement été vues mais qui apparaissent majeures dans son travail, mais aussi dans le contexte des avant-gardes contemporaines telles que l’arte povera et le land art. En effet, les relations avec le travail de Giuseppe Penone et Michael Heizer entre autres apparaissent évidentes et nous incitent à reconnaître l’importance de l’artiste et à lui redonner sa place dans l’histoire de l’art mondiale.
Nobuo Sekine (1942-2019) is a prominent member of the movement Mono-Ha (1968-1975), literally « school of things » alongside Jiro Takamatsu and Lee Ufan whom Sekine was close to. They described their works as unaltered, natural matter and objects considered not as material, but in and of themselves significant and autonomous.
Discussions revolved around questions of how to transcend Western Modernism by ending representation , a re-examination of indigenous culture as a means to bring attention to the physicality of “things,” and the limits of creativity.
His work Phase --- Mother Earth (1968), a monumental sculpture integrated in a landscape consisted of a 3-meter-deep cylindrical hole with a cylinder of the same dimensions standing beside. It is considered to be a major monumental work in the history of contemporary japanese art.
In 1970, he represented Japan at the Venice Biennale with Phase of nothingness, a stone atop a mirror-like column, an version is present in the Louisiana Museum of Modern Art, Humlebaek sculpture park of which we are showing a model and a sketch. The Louisiana Museum shows in its park another sculpture of Phases of nothingness as part of its permanent collection of which we are showing a model and a sketch.
In 1973 he founded Environmental Art Studio that focused on public art. Many of our sketches account for his practice of sculpting directly into stones and trees.
In 1978 the exhibition Nobuo Sekine: Skulptor traveled to the Kunsthalle of Düsseldorf, Germany; the Louisiana Museum of Art, Humlebæk Denmark the Kröller-Müller Museum, Otterlo, Netherlands, the Henie-Onstad Art Centre, Høvikodden, Norway.
We focus on the works from the 1970’s that have rarely been seen but appear major his work , also in the light of the contemporary avant-gardes such as arte povera and land art. Indeed, the relations to the work of Giuseppe Penone and Michael Heizer amongst others appear obvious and engage us to recognize the importance of the artist and to give him his place back into a global art history.